L'Antihéros
Comment évoluent le rôle et la perception de l’antihéros au fil des siècles ?
Les Misérables, Victor Hugo
Résumé
Jean Valjean, personnage prinicipal, aide sa soeur veuve à élever et subvenir aux besoins de ses nombreux enfants. Issu d'un milieu modeste et incapable de répondre aux besoins alimentaires de toute la famille, celui-ci vole un pain mais se fait prendre. Il écope de cinq ans de bagne puis dix-neuf ans au total à cause de ses nombreuses tentatives de fuite.
A sa sortie du bagne, Jean Valjean cherche désespérement une auberge où coucher, alors que tous les établissements lui ferment les portes en raison de son passé de bagnard, celui-ci se voit accueillit chaleureusement par le père Myriel qu lui offre deux chandeliers que Jean Valjean avait précédemment essayé de voler. Cet homme inspire Jean Valjean qui décide ensuite de se consacrer au bien. Il s'installe à Montreuil-sur-Mer, y fait fortune et devient Mr.Madeleine, le maire de la ville, détenteur d'une usine. Apprécié de tous à l'exception de Javert, un implaccable poilicier que Jean Valjean a connu du bagne et qui suspecte Mr. Madeleine d'être le fameux bagnard.
Dans cet usine est employée Fantine, un jeune femme ayant eu un enfant hors-mariage découlant d'une aventure avec un étudiant qui l'a laissée tomber.
Sur le chemin qui la mène à Montreuil-Sur-Mer, Fantine s'arrête dans une auberge, dont les propriétaires lui paraissent si aimants avec leurs deux petites filles qu'elle les prie de bien vouloir s'occuper de sa fille, Cosette. Les aubergistes, les Thénardier acceptent à condition d'être grassement payé chaque mois par Fantine.
Le coeur léger, Fantine s'en va pour Montreuil-sur-Mer et y trouve un emploi dans l'usine de Mr.Madeleine. Suite à la propagation de sa situation de mère célibataire, celle-ci est congédiée. Elle doit cependant envoyer chaque mois des sommes de plus en plus importantes au Thénardier à qui elle a confié Cosette et qui raclement toujours plus, prétextant que Cosette est malade.
Pour subvenir aux besoins de sa fille qu'elle croie malade, Fantine se prostitue, vend ses cheveux et ses dents. Elle envoie tout l'argent qu'elle gagne aux Thénardier qui en réalité maltraitent Cosette et la réduisent au rang de bonne.
A la mort de Fantine, Mr. Madeleine (Jean Valjean) qui s'est occupé d'elle, décide de prendre soin de sa fiile. Il se rend chez les Thénardier et leur prend Cosette dont il prend soin avec une paternité sans faille.

Un lien très fort s'établit entre Cosette et Jean Valjean qui regarde sa protégée grandir et devenir une belle jeune fille. Cosette ne tarde pas à tomber amoureuse de Marius, un jeune homme petit fils d'un grand bourgeois.
Une idylle naît entre les deux jeunes gens jusqu'au jour où Jean Valjean veut partir avec Cosette pour l'Angleterre, toujours dans le but d'échapper à Javert.
Désespéré, Marius ne songe plus qu'à mettre fin à ses jours, il se rend donc sur les barricades qui se dressent dans Paris suite aux emeutes précédent la période des Trois Glorieuses de 1830.
Jean Valjean ayant appris la mort prochaine de Marius grâce à un billet que celui-ci a envoyé à Cosette décidé de se rendre sur les barricades. Là-bas, il retrouve Javert et Marius à qui il sauve la vie.
Cosette et Marius se marient finalement. Jean Valjean est éffondré de perdre Cosette qu'il considère comme sa fille. Il décide alors d'avouer son ancien passé de forçat à Marius, qui découvre cette révélation avec révulsion et tente au maximum d'éloigner Cosette de Jean Valjean.
Jean Valjean tombe malade, trop chagriné pour vivre sans Cosette, sa fille adorée.
Entretemps, Marius découvre que le mystérieux homme qui lui a sauvé la vie sur les barricades n'est autre que Jean Valjean.
Cosette et Marius accourent sur le lit de mort de Jean Valjean qui rend alors son dernier souffle, heureux d'avoir pu revoir Cosette.
Extrait
Deuxième partie, livre troisième, chapitre VII
Cosette était laide. Heureuse, elle eut peut-être été jolie.
Nous avons déjà esquissé cette petite figure sombre. Elle avait près de huit ans, on lui en eût donné à peine six. Ses grands yeux enfoncés dans une sorte d'ombre profonde étaient presque éteints à force d'avoir pleuré.
Les coins de sa bouche avaient cette coube de l'angoisse habituelle, qu'on observe chez les condamnés et les malades désespérés. Ses mains étaent comme sa mère l'avait deviné, "perdues d'engelures". Le feu qui l'éclairait en ce moment faisait saillir les angles de ses os et rendait sa maigreur affreusement visible. Comme elle grelottait toujours, elle avait pris l'habitude de serrer ses deux genoux l'un contre l'autre.
Tout son vêtement n'était qu'un haillon qui eût faisait pitié l'été et fait horreur l'hiver. Elle n'avait sur elle que de la toîle trouée; pas un chiffon de laine. On voyait sa peau çà et là et l'on y distinguait partout des tâches bleues ou noires qui indiquaient les endroits où la Thénardier l'avait touchée. Ses jambes nues étaient rouges et grêles. Le creux de ses clavicules était à faire pleurer.
Toute la personne de cette enfant, son allure, son attitude, le son de sa voix, ses intervalles entre un mot et l'autre, son regard, son silence, son moindre geste, exprimaient et traduisaient une seule idée: la crainte.
Extrait du film Les Misérables de 1957, réalisé par Jean-Paul le Chanois
Rapide Analyse
Dans Les Misérables, Victor Hugo veut dénoncer beaucoup de faits réels, passant de la misère, le thème principal à la prostitution ou l'exploitation des enfants.
Ce livre raconte l'histoire de divers personnages, tels que Jean Valjean, Cosette, Fantine, Gavroche dont les chemins vont s'entrecroiser car ces derniers ont un élément en commun: la misère.
Jean Valjean, par exemple, est un personnage infiniment bon, il accomplit beaucoup de bonnes actions dans la plus grande discrétion, mais à cause de son passé de forçat, il est ratrappé toute sa vie par Javert. Même une montagne de bonnes actions ne suffisent pas à racheter le vol d'un malheureux pain. De plus, c'est à cause de la misère que Jean Valjean a volé ce morceau de pain afin de nourrir sa famille. Il est donc victime de la misère.
A travers cette oeuvre incontournable, Victor Hugo se sert de tous ces personnages pour défendre un combat et dénoncer des faits réels dans cette société qu'il condamne.